Isuzu D-Max

Publié le par Frederic ROUVIER

Le besogneux

 

Spécialiste du moteur diesel depuis plusieurs décennies, le constructeur japonais Isuzu propose le D max, un Pick Up moderne qui entend bien trouver sa clientèle face aux ténors de la catégorie. Ses principaux atouts : la réputation de qualité qui accompagne les produits Isuzu, un moteur 4 cylindres 3 L gorgé de couple, ainsi q'un catalogue d'équipements optionnels permettant de personnaliser son auto dans le moindre détail.

 

Par Fred "Ah quand même" Rouvier

Photos Thierry "je tremble" Santoni

 

Assez méconnu en raison d'un réseau de distribution encore trop confidentiel en France, Isuzu produit pourtant des véhicules tout terrains de qualité depuis de nombreuses années. Sans le moindre complexe, le D-max entend ainsi se poser comme alternative à ses concurrents les plus en verve. Moderne dans sa conception, il se démarque de ces derniers en proposant un moteur 4 cylindres de 3l de cylindrée. Si la puissance annoncée reste dans la (bonne) moyenne avec 163 ch, les 360 Nm de couple disponible de 1800 tr/min à 3200 tr/min doivent permettrent de se relancer sans la moindre hésitation ou bien de s'aventurer dans des zones très accidentées.

En arrivant à la concession Dalmasso, je découvre un D-Max noir posé sur d'énormes jantes en 20" et agrémenté d'une longue liste d'accessoires : habillage de calandre, marchepieds et finition de pare-chocs chromés, vitres teintées noires et benne habillée d'un coffre D-Box aérodynamique. Le véhicule que j'ai sous les yeux n'est pas l'oeuvre d'un tuneur zélé, il a juste reçu quelques options choisies sur le catalogue du constructeur, et c'est à moi que l'on remet les clés ! Effet frime garanti : il me tarde à présent d'aller parader à son volant sur la promenade des anglais…

Disponible, comme tous ses concurrents en simple ou double cabine, le D-Max se destine à de multiples utilisations (12 modèles et version disponibles). La version qui m'a été confiée, avec ses pneus taille basse et sa double cabine, ravira les citadins, tandis que les plus ruraux opteront pour la simple cabine et les 1000 kg de charge utile de sa benne.

Aux antipodes des conditions les plus extrêmes auxquelles le D-Max peut cependant s'acquitter, je me promène tranquillement, le coude à la portière. La fée des options est également passée par l'habitacle, puisque j'ai droit à la sellerie cuir, à la boîte automatique 4 rapports ainsi qu'à un ensemble CD-GPS Pionneer avec écran tactile. Bien installé grâce aux réglages du volant et du siège, j'observe la charmante créature qui me sourit dans sa Mini Cabriolet ; c'est le moment de se la jouer pour de bon et donc de voir ce que le 3 litres a dans le ventre ! Besogneux comme un percheron gavé d'avoine, le D-Max s'arrache instantanément et me permet de continuer à bomber le torse. Contrairement à ses concurrents qui possèdent un léger temps de réponse avant de s'envoler dans les tours, le bloc Isuzu sonne la charge tout en bas du compte-tours, à la manière d'un 6 cylindres. Bien suspendu, le châssis sait montrer patte blanche et me permet de continuer à tenir tête à ma "charmante Mini" dans les courbes au dessus du vieux port de Nice. Seul la boîte automatique me rappellera à l'ordre, en raison d'une certaine lenteur en usage sportif. Comme on n'achète pas ce genre de véhicules pour faire des prouesses sur la route et qu'il ne s'agit que d'une option, ma critique restera sans suite…

Je n'aurais pas, hélas, la possibilité de m'aventurer hors des sentiers battus en raison de la monte pneumatique inadaptée. Dommage, car avec sa garde au sol généreuse, son couple de camion et sa gamme de vitesses courtes enclenchables électroniquement depuis le tableau de bord (tout comme les 4 roues motrices), le D-Max m'aurait à coup sûr surpris… Reste qu'avec un tarif intéressant, une finition sérieuses et de bonnes performances, le constructeur japonais ne devrait pas avoir de mal à vendre ses autos.

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